Graminée après une gelée © Oyvind Holmstad, Wikimedia Commons

Aujourd’hui, quelques conseils pour bien commencer l’année au jardin.

Il n’y a pas beaucoup de travaux à effectuer dehors, aussi, c’est le moment idéal pour partir à la recherche d’un agenda pour le jardin, et, avec la diversité actuelle, chacun y trouvera quelque chose à son goût. C’est une source d’information précieuse pour les années à venir. J’y consigne entre autre soigneusement toutes les dates de semis, de levée et repiquage, afin de pouvoir au mieux planifier ces différents travaux les années suivantes. La météo n’est pas exactement la même chaque année me direz vous. C’est pour ça que je note également des indicateurs de la saison : la date de la dernière gelée, la floraison des perce-neige, des lilas ou de premières roses par exemple.

J’y note aussi toutes les observations sur le jardin durant la belle saison, autant les succès que les échecs. Il peut s’agir d’une combinaison des deux plantes particulièrement réussie. De plus, lorsque l’on constate une erreur, il n’est pas souvent pas possible de corriger le tir immédiatement, la saison ne s’y prêtant pas. Sans l’écrire j’aurais sans doute oublié de déplacer ce Molinia arundinacea ‘Karl Foerster’ qui à de la peine à prendre de l’ampleur à côté de la pivoine…

Je commence aussi à parcourir les catalogues de graines pour le potager et dessiner le plan du potager pour l’année prochaine. Ce n’est pas une mince affaire ! Il faut tenir compte des associations entre les plantes, tant positives que négatives. Par exemple, je place toujours les carottes à côté des poireaux, car l’odeur de l’un repousse un parasite de l’autre, ou, au contraire, j’éloigne le plus possible tomates et pommes de terre, ces dernières étant systématiquement attaquées par le mildiou – ce qui n’est pas dramatique en soi – avant de le transmettre aux tomates – la récolte est compromise. Je me réfère aussi toujours aux plans des années précédentes pour respecter la rotation des cultures entre les différents groupes de légume.

Je planifie aussi soigneusement les successions des cultures durant la saison, je n’aime pas laisser la terre nue après une première culture précoce. Par exemple, je repique toujours des brassicacées – des plantes de la famille des choux – particulièrement gourmandes en azote après une culture de petit-pois, qui eux, comme toutes les légumineuses, fixent l’azote au niveau de leur racine. Je sème aussi du trèfle à l’emplacement des courges, qui ne prendront place sur la planche qu’à la mi-mai.

Ces successions de cultures sont particulièrement importantes si l’on souhaite produire des légumes à la fin de l’hiver et au début du printemps. Les réserves de l’année précédente sont souvent épuisées alors que la saison n’est pas encore assez avancée pour récolter les premiers légumes. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien si les famines se produisaient historiquement à ce moment de l’année.

Un peu d’organisation donc et je suis sûr de passer une bonne année au jardin.